
C’était le 8 mai, lors d’une conférence de presse hâtivement organisée. Donald Trump dans le bureau Ovale et Keir Starmer en visioconférence depuis une usine Jaguar Land Rover dans les Midlands, au Royaume-Uni, saluaient un accord « historique ». La première négociation commerciale aboutie des Etats-Unis depuis le « Liberation Day » du président américain le 2 avril. L’accord « est bénéfique pour les entreprises et les travailleurs britanniques, il va protéger des milliers d’emplois dans des secteurs-clés, notamment la construction automobile et la sidérurgie », s’était félicité le premier ministre britannique, ajoutant que « le Royaume-Uni n’a pas de meilleur allié que les Etats-Unis ».
L’accord n’avait rien d’un traité commercial classique, couvrant un très large spectre de produits et résultant de longues années de négociations : il s’agissait essentiellement pour le Royaume-Uni d’éviter les tarifs punitifs pour l’exportation vers les Etats-Unis de leurs voitures, de leur acier et de leur aluminium. La taxe américaine sur les véhicules britanniques était censée être ramenée de 27,5 % à 10 % pour un quota annuel de 100 000 voitures expédiées aux Etats-Unis (le taux revenant à son niveau initial pour toutes les voitures importées supplémentaires).
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