Le commissaire européen au commerce, Maros Sefcovic, lors d’une conférence de presse au siège de l’UE, à Bruxelles, le jeudi 21 août 2025.

« Ce n’est pas la fin de l’histoire, ce n’est que le début. » Maros Sefcovic, commissaire européen au commerce, n’est donc pas au bout de ses peines. Après un été studieux, à « travailler jour et nuit », il a présenté, jeudi 21 août, la très attendue « déclaration commune » entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), au sujet des droits de douane de 15 % qui seront appliqués aux biens européens, sans réciprocité.

Ce texte devait préciser les contours de l’accord politique – trouvé par le président américain, Donald Trump, et son homologue de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, le 27 juillet –, qui a fait l’objet de critiques tous azimuts, notamment en France, où le premier ministre, François Bayrou, l’a qualifié de « soumission » aux Etats-Unis.

Au contraire, au sein de l’exécutif bruxellois, on veut y voir le signal d’un regain de « prévisibilité et de stabilité ». « Quelles étaient les alternatives ? s’est interrogé Maros Sefcovic, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Une guerre commerciale ? Une escalade, qui aurait été préjudiciable à l’emploi ? », a-t-il répondu. La Commission européenne assure qu’elle a tenu ses positions au motif que les demandes américaines de révision des réglementations de l’UE, essentiellement dans le domaine du numérique, ont été fermement rejetées. Pour autant, les deux parties s’engagent à mener un travail commun autour des « barrières non tarifaires », notamment les normes en vigueur qui entravent le commerce dans certains secteurs comme le lait ou la viande de porc.

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