Bernard Arnault, PDG de LVMH, lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, à Paris, le 28 janvier 2025.

Les fabricants de produits de luxe naviguent à vue. Bien que le secteur sache désormais que ses exportations seront taxées à hauteur de 15 % à l’entrée des Etats-Unis, au 1er août, toute la filière s’interroge sur les conséquences de ces surcoûts et sur la stratégie la plus pertinente à adopter pour éviter de grever leur rentabilité.

Car, rappelle Pierre-François Le Louët, coprésident de l’Union française des industries mode et habillement, « les Etats-Unis constituent un très gros marché, dont les fabricants de produits de luxe et les marques de prêt-à-porter haut de gamme ne peuvent se passer ». A lui seul, le pays assure environ 80 milliards des 363 milliards d’euros du chiffre d’affaires mondial des articles du luxe. La France y a exporté, notamment, près de 8 % de son prêt-à-porter féminin, 13 % de sa production de sacs à main et autant de produits cosmétiques en 2024.

L’Oncle Sam demeure la priorité des fabricants tricolores, confrontés au ralentissement mondial du marché. Les ventes de prêt-à-porter, de cosmétiques et de parfums pourraient reculer de 2 % à 5 % au cours de l’année 2025, d’après les prévisions du cabinet Bain & Company, publiées en juin.

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