La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président des Etats-Unis, Donald Trump, à Turnberry, en Ecosse, le 27 juillet 2025.

Bruxelles a annoncé, mardi 5 août, suspendre ses représailles aux droits de douane de Donald Trump, en raison de l’accord commercial noué entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE). Au cours des derniers mois, la Commission avait préparé une liste de produits américains qui seraient taxés si les Etats-Unis et l’UE ne parvenaient pas à un accord. Cette liste comprenait 93 milliards d’euros de marchandises : soja, avions, voitures, etc.

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« La Commission a adopté [mardi] la procédure juridique nécessaire pour suspendre la mise en œuvre de nos contremesures européennes », a déclaré un porte-parole de l’exécutif européen, Olof Gill. L’UE n’a toutefois pas exclu de réactiver ces mesures de riposte si le bras de fer commercial avec l’administration Trump venait à connaître de nouveaux rebondissements. « Nous remettons [ces mesures] au congélateur mais nous pouvons toujours les ressortir », a expliqué un responsable européen sous le couvert de l’anonymat.

Après des mois de négociations très âpres, Bruxelles et Washington ont scellé, le 27 juillet, à Turnberry, en Ecosse, un accord commercial basé sur des droits de douane de 15 % sur les produits européens qui arrivent aux Etats-Unis. Le président républicain, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1ᵉʳ août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane.

Les deux puissances économiques ont décidé de lever réciproquement leurs droits de douane « sur un certain nombre de produits stratégiques », dont les équipements aéronautiques, « certains produits chimiques, des équipements pour semi-conducteurs, certains produits agricoles et des matières premières critiques », avait précisé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devant la presse en Ecosse.

Les détails de l’accord doivent encore être réglés « dans les prochaines semaines », selon la dirigeante européenne. « 15 %, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir », avait plaidé Ursula von der Leyen.

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Le Monde avec AFP

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