Une information judiciaire pour identifier l’origine de la vague d’intoxications alimentaires à la bactérie E.coli, ayant touché une trentaine de personnes et conduit à la mort d’une fillette dans l’Aisne a été ouverte, a annoncé la procureure de Paris, jeudi 7 août.

Cette information judiciaire, ouverte notamment pour homicide involontaire aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et tromperie aggravée, doit aussi permettre d’établir « d’éventuelles responsabilités sur le plan pénal », a précisé la procureure, Laure Beccuau, dans un communiqué. « Deux juges d’instruction du pôle santé publique de Paris sont désormais saisis de cette enquête », déclare-t-elle. À la mi-juin, « plusieurs enfants âgés de 11 mois à 12 ans avaient été pris en charge par les centres hospitaliers de Saint-Quentin, Amiens, Lille et Reims », rappelle le parquet.

Pôle de santé publique du parquet de Paris saisi

La préfète de l’Aisne, Fanny Anor, a salué dans un communiqué cette « étape importante dans la recherche de la vérité, tant attendue par les familles » et dit espérer que « la procédure judiciaire permette de faire toute la lumière sur ces intoxications ». Tous étaient infectés par la bactérie Escherichia coli (E.coli). Une fillette de 11 ans, Elise, est morte le 16 juin au CHU d’Amiens.

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Cette vague d’intoxications alimentaires, avec 32 cas recensés au total, avait conduit à la fermeture préventive de six boucheries, les autorités soupçonnant une infection alimentaire liée à de la viande.

Le parquet de Saint-Quentin s’était rapidement dessaisi de l’enquête préliminaire, en faveur du pôle de santé publique du parquet de Paris.

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Le Monde avec AFP

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