• Les 185 pays réunis à Genève ont échoué à se mettre d’accord dans la nuit de jeudi à vendredi.
  • « Nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique », a résumé le représentant de la Norvège.
  • Les diplomates présents en Suisse devaient forger le tout premier traité contraignant pour lutter contre la pollution plastique.

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Notre planète

C’est encore un échec. Présents depuis 10 jours sur les bords du lac Léman, les 185 pays réunis à Genève (Suisse) ne sont pas parvenus, dans la nuit de jeudi 14 à vendredi 15 août, à se mettre d’accord pour forger le tout premier traité contraignant pour lutter contre la pollution plastique. « Nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève », a résumé le représentant de la Norvège au cours d’une séance plénière au lever du jour. Un peu plus tôt, l’Inde et l’Uruguay avaient souligné l’incapacité des négociateurs « à trouver un consensus ».

Ce nouvel échec est le second autour de ce texte, après la rencontre de Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Pourtant, la lutte contre la pollution plastique est une urgence sur la planète : si rien n’est fait, on estime que la production de plastique pourrait tripler d’ici à 2060.

Quel avenir ?

La déception était vive dans les couloirs de Genève, vendredi, alors qu’un nouveau texte de compromis avait été présenté au milieu de la nuit. Comportant plus d’une centaine de points à clarifier, les chefs de délégations réunis en session informelle n’ont pas réussi à se mettre d’accord. L’avenir des négociations n’était pas clair dans l’immédiat. L’Ouganda a demandé une nouvelle session de négociation à une date ultérieure et la Commissaire européenne à l’environnement, Jessika Roswall a estimé que Genève avait permis d’établir « une bonne base » pour une reprise des négociations.

Le diplomate équatorien Luis Vayas Valdivieso, qui présidait déjà aux négociations lors de l’échec de Busan, devrait donner une brève conférence de presse, selon les services onusiens. Sa méthode et le processus de négociations ont été sévèrement critiqués tout au long de la séquence diplomatique de Genève, mais souvent de manière anonyme. Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s’arrêter à minuit jeudi.

De profondes divisions demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet. Les « ambitieux », dont l’UE, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine, et surtout réduire la production mondiale de plastique. En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou d’additifs dangereux.

A.B. avec AFP

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