Quelque 11 000 candidats à l’entrée des écoles de management ont eu des sueurs froides lors de leurs épreuves écrites, passées à distance lundi 15 avril sur la plate-forme du concours Sésame. Les QCM (question de synthèse, analyse documentaire et exercices de mathématiques compris) ont tourné au supplice, chaque réponse cochée nécessitant parfois dix clics avant d’être validée et chaque chiffre entré dans la calculatrice s’affichant à l’issue de longues secondes.

D’après les témoignages de candidats sur les réseaux sociaux, seuls ceux qui sont parvenus à joindre le service d’assistance de la plate-forme durant l’épreuve ont eu la possibilité de passer un rattrapage le jour même, à 17 heures. Une épreuve qui comportait exactement les mêmes questions que celle du matin, affirment-ils.

L’organisateur du concours a publié un message sur Instagram lundi : « Malgré les difficultés techniques rencontrées par certains candidats, dont nous sommes profondément navrés, 93 % d’entre eux ont passé les épreuves écrites sans difficulté », assurait-elle. Trois jours plus tard, auprès du Monde, le concours Sésame affiche plus de prudence, ne livrant aucune donnée chiffrée, « un bilan [étant] en cours ».

Tests techniques préalables

Créée en 1992, la banque d’épreuves du concours Sésame rassemble chaque année les candidats à l’entrée de bachelors postbac proposés notamment par Neoma, Kedge, l’Essec, l’EM Lyon, Grenoble Ecole de management ou encore l’EM Normandie.

Depuis la crise du Covid-19, les modalités du concours ont évolué vers le 100 % numérique. En 2021, la plate-forme avait rencontré de nombreux déboires conduisant à l’annulation de l’ensemble des épreuves orales, seuls 12 % des entretiens en ligne ayant pu être effectués à la suite de problèmes techniques sur la plate-forme du prestataire Easyrecrue/iCIMS.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Pour les écoles de commerce, la voie royale de la prépa n’est devenue qu’une option parmi d’autres

Depuis trois ans, la société TestWe a pris le relais, revendiquant de permettre un plus large accès au concours sans « contraintes d’espace, de lieu et de personnel de surveillance », indique-t-elle sur son site Internet, assurant que « la technologie de TestWe empêche la triche et la présence de tierces personnes ». Charge aux candidats de procéder à un test technique avant l’examen pour s’assurer de la bonne configuration de leurs ordinateurs.

« L’ordinateur utilisé par ma fille est très récent et les tests techniques prérequis ont été réalisés en temps et en heure, pour savoir si la connexion était bonne, et vérifier qu’il n’y avait pas de problème de son ou autres », relate Carole Chateau, la mère d’une candidate qui se dit « très désagréablement étonnée de l’amateurisme de cette session au regard de l’exigence demandée aux étudiants ».

Il vous reste 33.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version