- Plusieurs enseignes étrangères de grande distribution étaient parties à la conquête du marché français.
- Des hypermarchés discount spécialisés dans les grandes quantités, comme le brésilien Atacadão ou l’américain Costco.
- Mais le modèle n’a jamais vraiment décollé, constate ce reportage du 20H de TF1.
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Le 20H
Ce nouveau magasin Costco a ouvert il y a quelques heures avec une promesse, pouvoir acheter en très grande quantité. Et il vaut mieux avoir de la place dans les placards quand on est client ici, comme Fatima. « 24 pour 6,29 euros, donc ce qui est très intéressant »
, apprécie-t-elle dans le reportage du 20H ci-dessus. Elle aurait payé ses jus trois fois plus cher dans une enseigne classique. C’est le concept de cette chaîne : achetez des lots parfois énormes, avec un prix au kilo très compétitif. « C’est vraiment de la démesure, mais sinon question prix, c’est vrai que c’est avantageux »
, réagit un autre client au micro de TF1.
« Le choix est trop important »
En cette journée d’ouverture, il y a beaucoup de monde, mais qu’en sera-t-il dans quelques mois ? Car le concept peut effrayer certains clients. Pour entrer dans le magasin, il faut commencer par payer un abonnement annuel de 36 euros. « Le choix est trop important, les formats proposés totalement non adaptés. C’est aussi parce qu’en France le secteur de la grande distribution est extrêmement fort. Et donc les gens restent aussi fidèles à leurs enseignes plutôt que de se détourner vers ce type de magasins »
, analyse Yolande Piris, experte en marketing et professeure des universités.
Voilà pourquoi l’enseigne américaine visitée par notre équipe a revu ses objectifs à la baisse. Elle promettait 15 magasins en France, elle n’en a finalement ouvert que trois, 8 ans après sa première ouverture dans l’Hexagone. En Ile-de-France, l’enseigne brésilienne Atacadão, propriété du groupe Carrefour, ne possède qu’un seul magasin. Ici aussi, pour faire de bonnes affaires, il faut souvent en acheter en grande quantité. « Certes, c’est économique, mais pas toujours très pratique. Il faut avoir de la place pour stocker, et ce n’est pas le cas »,
sourit un client. « Les dates sont trop justes pour stocker en gros »
, pointe-t-il. Difficile de changer les habitudes des clients français, très attachés à leurs enseignes de grande distribution. Jusqu’ici, seuls quelques discounters allemands y sont parvenus avec succès.

