Le président camerounais, Paul Biya, et son épouse, Chantal Biya, lors du lancement de sa campagne électorale à Maroua, le 7 octobre 2025.

Jusqu’au dernier moment, chacun se demandait si Paul Biya se montrerait avant l’élection présidentielle du dimanche 12 octobre, tant le chef de l’Etat camerounais se fait discret depuis un an.

Mardi, la présence, dès les premières heures de la matinée, de policiers et militaires plantés tous les cinquante mètres sur l’axe routier menant de la capitale, Yaoundé, à l’aéroport international de Nsimalen, donnait un début de réponse aux Camerounais. Ils savent interpréter ce signe depuis des décennies : cela signifie que la circulation va être bloquée – à un moment indéterminé et pour une durée variable – afin de laisser passer le convoi de leur immuable président, Paul Biya, 92 ans, dont quarante-trois passés à la tête de ce pays côtier d’Afrique centrale.

Cette mobilisation confirmait l’annonce faite la veille par les services de la présidence : le chef de l’Etat, candidat à un huitième mandat, sera bien présent à son meeting de campagne organisé à Maroua, capitale de la région de l’Extrême-Nord. Ce n’était pas garanti. Des rumeurs alarmantes sur l’état de santé du nonagénaire, voire sa disparition, courent avec insistance depuis des mois, entretenues par des déclarations maladroites de ministres qui n’en savaient probablement pas plus que les Camerounais moyens. Notamment celle appelant à une messe de prières. Paul Biya avait mis fin au suspense, des semaines plus tard, en présentant en chair et en os, au début de l’année, ses vœux au corps diplomatique.

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