
En 2020, il s’en est fallu d’un cheveu – 227 voix d’écart précisément –, mais la liste de la socialiste Martine Aubry l’a finalement emporté, à Lille, devant les écologistes, dans une triangulaire où concourrait également son ancienne directrice de cabinet, Violette Spillebout, passée sous pavillon macroniste. Six ans plus tard, l’élection municipale s’annonce beaucoup plus risquée pour les socialistes lillois, qui tiennent la ville depuis 1955. En son temps, Pierre Mauroy (maire de 1973 à 2001) avait bien senti qu’il lui fallait faire venir un poids lourd pour l’aider à conserver son beffroi. Ce fut la fille de Jacques Delors, entrée au conseil municipal en 1995. La greffe a pris.
En démissionnant de son mandat de maire, mi-mars 2025, qu’elle exerçait depuis 2001, Martine Aubry a intronisé son successeur : son premier adjoint, Arnaud Deslandes, 42 ans, dont vingt passés à son cabinet en mairie. Réputé sympathique, bosseur et très au fait des dossiers lillois, il a été élu maire sans difficulté, même si, en amont, une guerre de succession peu discrète l’a opposé à la sénatrice du Nord Audrey Linkenheld.
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