Les premiers jours de 2024 ont vu Elisabeth Borne quitter Matignon, les derniers jours de 2024 la voient revenir au gouvernement. La député du Calvados est nommée ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche dans le gouvernement de François Bayrou, ce lundi 23 décembre. La parlementaire « Ensemble pour la République » est la cinquième ministre de l’éducation de l’année, après Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra, Nicole Belloubet et Anne Genetet, et la sixième depuis 2022 et le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Elisabeth Borne voit son portefeuille élargi à l’enseignement supérieur et la recherche, une première depuis 2017. La ministre d’Etat devient la numéro 2 du gouvernement.

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Ces derniers temps, Elisabeth Borne s’est rapprochée de François Bayrou, avec qui elle partage un certain nombre de vues, notamment sur l’élection à la proportionnelle pour les législatives. L’élu béarnais gardera néanmoins sans nul doute un œil attentif sur la politique éducative. « L’école n’a pas cessé d’être un point fixe dans ma vie », a souligné l’ancien ministre de l’éducation nationale de 1993 à 1997, lors de la passation de pouvoir avec Michel Barnier, le 13 décembre.

Après Anne Genetet, que Gabriel Attal avait placé pour sauvegarder ses réformes, la nomination d’Elisabeth Borne, en rivalité avec ce dernier pour prendre la tête du parti Renaissance, est vue comme un désaveu pour l’élu des Hauts-de-Seine qui perd ainsi de son influence Rue de Grenelle. Les deux responsables politiques sont en pleine négociation pour la composition du bureau exécutif du parti après une campagne interne tendue.

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Le goût amer de la réforme des retraites

Pupille de la nation, boursière, Elisabeth Borne croit en la méritocratie républicaine. « Mon parcours le prouve, quelle que soit son histoire, tout est possible » , avait martelé la polytechnicienne lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal, en janvier. L’ancienne première ministre n’est pas une spécialiste des questions d’éducation pour autant. Préfète, directrice de la RATP de 2015 à 2017, ministre des transports puis de la transition écologique avant de prendre le portefeuille du travail pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, l’ancienne socialiste, aujourd’hui âgée de 63 ans, a peu croisé les sphères éducatives durant son parcours professionnel et politique.

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