Elisabeth Borne, à l’Elysée, à Paris, le 5 février 2025.

Tout un symbole. Elisabeth Borne fait un retour discret à l’Assemblée nationale, jeudi 13 novembre, au lendemain du vote en première lecture de la suspension de la réforme des retraites, qu’elle avait fait adopter au forceps en 2023. A la surprise générale, l’ex-première ministre (2022-2024) s’était dite prête, quelques semaines plus tôt, à sacrifier la réforme à laquelle elle a donné son nom sur l’autel du compromis. Mais comme tous les sortants du gouvernement Lecornu I, elle a échappé au vote, pour cause de délai constitutionnel l’empêchant jusqu’alors de siéger à l’Assemblée.

Un mois après avoir quitté ses habits de ministre de l’éducation nationale (décembre 2024-octobre 2025), Elisabeth Borne ne cache pas son « regret » d’avoir été évincée du gouvernement, malgré le besoin de renouvellement. A la mi-octobre, elle a déploré, dans La Tribune, la « succession » de huit ministres de l’éducation depuis 2017 et critiqué l’absence de « ligne » de Sébastien Lecornu.

De retour dans l’Hémicycle, aux côtés notamment de l’ancienne ministre de la transition énergétique (septembre 2024-octobre 2025) Agnès Pannier-Runacher, la députée (Renaissance) du Calvados ne compte pas pour autant donner raison à ses détracteurs, qui entretiennent depuis le début de l’automne la rumeur de son départ vers d’autres horizons, notamment à la Cour des comptes – ce qu’elle dément. Elisabeth Borne réintègre le groupe Ensemble pour la République et la commission des affaires étrangères, bien décidée à investir son mandat parlementaire. Et à ne pas laisser toute la place à son rival, le président du groupe et secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal.

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