Edouard Philippe était l’invité de Darius Rochebin ce dimanche sur LCI.
L’ancien Premier ministre a notamment évoqué son souhait de battre Marine Le Pen lors de la prochaine élection présidentielle.
Il souhaite toutefois que la loi soit appliquée dans le cadre de l’affaire judiciaire qui concerne la leader du Rassemblement national.
Édouard Philippe se prépare à la prochaine élection présidentielle de 2027 et à l’éventualité d’un duel avec Marine Le Pen au second tour. Accueillant Darius Rochebin dans sa mairie du Havre ce dimanche sur LCI, le chef du parti Horizons a été interrogé sur la situation judiciaire de la patronne du Rassemblement national, qui pourrait être frappée d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires du RN.
Dans une forme de « en même temps » cher au président de la République Emmanuel Macron, l’édile a manifesté à la fois son souhait de remporter cet hypothétique match en 2027 et également la nécessité que justice passe. « Moi j’ai envie de la battre« , a-t-il répondu tout en tempérant. « Je n’ai aucune envie de lui faire quelque cadeau que ce soit sur le plan électoral, sur le plan du débat politique. Elle ne me fait pas peur sur le plan politique. Je pense qu’on peut proposer aux Français un projet politique qui convainc plus que ce qu’elle dit. Je suis convaincu de cela. »
Philippe met en avant l’application de la loi
Le 31 mars, la justice rendra sa décision dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national, pour lequel le parquet a requis contre Marine Le Pen une peine d’inéligibilité assortie d’une exécution provisoire. Si celle-ci était prononcée, elle ne pourrait alors pas se présenter à l’élection présidentielle de 2027. « Je ne sais pas si Madame Le Pen doit et va être condamnée, a conclu Edouard Philippe. Mais vous ne pouvez pas dire a priori qu’il serait bien de ne pas appliquer la loi. Et il me parait utile que les magistrats appliquent la loi.«
L’ex-Premier ministre a également estimé qu’il était préférable de « garantir la stabilité », plutôt que de faire face à une éventuelle nouvelle dissolution avant le scrutin présidentiel. « Mais il ne faut pas se tromper, il ne se passera pas grand-chose » d’ici là, et cela est « dangereux ».