Les sulfateuses à PV se révèlent très efficaces.
Ces voitures qui contrôlent le stationnement à la place des anciennes pervenches font bondir les amendes.
C’est particulièrement le cas à Toulouse, où s’est rendue une équipe de TF1.

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Le 13H

À peine la place de stationnement trouvée… qu’il faut absolument payer. « Pour ne pas se prendre une amende, tout simplement. Maintenant, il y a des voitures qui circulent avec des caméras, donc c’est devenu un peu compliqué« , résume un conducteur toulousain dans le reportage de TF1 ci-dessus. « Ils passent constamment ! Et même si c’est juste cinq minutes, il faut payer les cinq minutes« , lance un autre. Car depuis août 2022, Toulouse a remplacé ses contrôles à pied par des caméras embarquées dans des voitures banalisées. Quatre véhicules scannent désormais chaque jour les plaques d’immatriculation dans les rues. 

Une commerçante que rencontre notre équipe s’arrête souvent quelques minutes pour déposer de la marchandise. « Je ne paye pas, mais je reçois beaucoup d’amendes, par mois, on va dire deux-trois fois« , assure-t-elle. Le nombre de PV a explosé en un an. Alors qu’en 2022, la ville avait enregistré plus de 252.000 amendes, le chiffre a presque doublé l’an dernier, avec plus de 439.000 PV au compteur. 

Anna, qui, témoigne également face à notre caméra, en a déjà fait les frais. « Une fois, je suis arrivée en courant. Je n’avais même pas une minute, il m’a quand même mis un PV », raconte-t-elle. Et ces voitures peuvent vous contrôler plusieurs fois par jour. Alors pour éviter cette situation, Anna utilise désormais une application mobile. « Là, ce n’est vraiment pas cher, regardez« , nous montre-t-elle : 2 euros pour 3 heures. C’est un parking sans limites de stationnement, tandis que dans l’hypercentre, passées 2h10, il vous faut débourser 12 euros. 

Résultat, Sami a changé ses habitudes. « Avant, c’est vrai que quand on en avait pour dix minutes, quinze minutes, le temps d’acheter une baguette ou peu importe, on se mettait là sans payer, explique l’automobiliste. Eh bien maintenant, on préfère privilégier des parkings comme celui-ci, où on va avoir une plage horaire beaucoup plus grande pour moins d’euros payés« . 

D’autant que la valeur de l’amende a, elle aussi, augmenté.  Elle vous coûte désormais 30 euros, contre 17 euros il y a sept ans à peine. Sollicitée à ce sujet, la mairie n’a pas souhaité répondre à notre équipe. Mais elle est loin d’être la seule à démocratiser les voitures radars. Le système s’est déjà développé partout en France. 


La rédaction de TF1info | Reportage Stacy Petit, Marion Larradet

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