En annonçant la dissolution de l’Assemblée, Emmanuel Macron avait expliqué vouloir une « clarification ».
Quel bilan la majorité sortante peut-elle tirer de ces législatives, qui ouvrent une période incertaine pour l’Assemblée comme pour l’exécutif ?
Le chef du service politique de TF1 et LCI, Adrien Gindre, a livré son analyse sur le plateau du 13H.

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Élections législatives 2024

Emmanuel Macron voulait « une clarification« . Le pari semble perdu à la lecture des résultats des législatives, la dissolution surprise annoncée au soir des élections européennes par l’hôte de l’Élysée accouchant d’une Assemblée fragmentée en trois blocs. « Et pourtant, souligne Adrien Gindre dans la vidéo du 13H de TF1 ci-dessus, certains proches du chef de l’État veulent voir le verre à moitié plein : les Français ont choisi et ils ont choisi de ne pas porter le RN au pouvoir« . 

« C’est vrai, poursuit le chef du service politique de TF1 et LCI, mais quand on regarde les choses en face tout de même, passer de 250 députés à 165, c’est une drôle de clarification pour cette majorité sortante, on pourrait même dire une fragilisation« . 

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Edouard Philippe s’est d’ailleurs montré cinglant dimanche soir à ce sujet : « La décision de dissoudre l’Assemblée nationale, qui devait être un moment de clarification, a au contraire conduit à une grande indétermination« , a lancé l’ex-Premier ministre d’Emmanuel Macron.  

Adrien Gindre fait également réécouter une déclaration de Gérald Darmanin : « La droite républicaine reste très forte et moi, je constate, c’est ce que je porte en tant qu’homme de droite républicaine et populaire qui soutient le président, qu’il faut peut-être s’ouvrir à cette droite républicaine un peu plus qu’on ne l’a fait auparavant, et trouver cette alliance politique sans doute demain« . 

Comment pourrait se traduire cette ouverture ? Si on écoute le ministre de l’Intérieur, « tout est possible« , souligne Adrien Gindre. Mais seulement en théorie. Car si l’on fait les comptes, ajouter aux 165 élus de la majorité présidentielle les 66 LR, ce que Gérald Darmanin nomme « la droite républicaine« , ça fait 231 députés. Or, la majorité absolue, c’est 289. « S’ouvrir à la droite républicaine, ça ne suffirait pas à la majorité sortante pour rester en place. Il va aussi falloir, le cas échéant, regarder vers la gauche, conclut Adrien Gindre. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur, en ce moment même, réunit une trentaine de députés Renaissance pour en parler. »


La rédaction de TF1info

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