L’argument est régulièrement avancé par les oppositions en réponse aux alertes du premier ministre, François Bayrou, et du camp macroniste sur la situation budgétaire de la France : le président, Emmanuel Macron, aurait, à lui seul, creusé la dette nationale de plus de 1 000 milliards d’euros depuis son arrivée au pouvoir, au printemps 2017, notamment à cause de ses « cadeaux fiscaux » aux plus aisés. Alors, vrai ou faux ?

1 000 milliards… ou 400 milliards ?

En juin 2017, alors qu’Emmanuel Macron vient d’arriver à l’Elysée, la dette s’élevait à 2 281 milliards d’euros. En mars 2025, elle s’établit à 3 345 milliards. Cela représente une hausse de 47 %, ou 1 064 milliards. On retrouve là les 1 000 milliards évoqués.

Cependant, dans le même temps, la richesse nationale, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), a augmenté de 30 %.

« Or, un pays avec un PIB plus important peut se permettre d’avoir une plus grosse dette, car plus il y a de richesse, plus il y a de possibilités de la taxer pour rembourser la dette », observe l’économiste Xavier Ragot, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Pour cette raison, la plupart des spécialistes ne trouvent pas vraiment pertinent d’observer l’évolution brute du niveau de la dette en milliards. Ils préfèrent la rapporter au PIB, c’est-à-dire à la richesse produite pendant l’année. Cela permet d’évaluer plus efficacement la capacité d’un pays à rembourser sa dette.

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