Emmanuel Macron a annoncé, samedi 28 décembre, la mise en place d’un haut-commissariat à l’enfance au mois de janvier. Cette semaine, la disparition d’un ministère consacré à l’enfance dans le gouvernement de François Bayrou a suscité l’inquiétude des associations.

« La protection des plus jeunes est au cœur de mon engagement. Elle le restera pour les trente prochains mois. Pour poursuivre et renforcer notre action, j’ai demandé pour janvier la création d’un haut-commissariat à l’enfance », a écrit le chef de l’Etat sur X.

Emmanuel Macron a ainsi décidé d’« externaliser » ce sujet pour le « préserver de l’instabilité politique » d’ici à la fin de son mandat en 2027, relève Le Figaro, qui a fait état en premier de ce projet présidentiel.

La ministre déléguée sortante chargée de la famille et de la petite enfance, Agnès Canayer, n’a pas été reconduite dans le gouvernement nommé le 23 décembre. Cette question ne figure pas non plus dans l’intitulé du ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles dirigé par Catherine Vautrin.

« Il faut que l’enfance devienne enfin une véritable priorité nationale »

« La mention de l’enfance a complètement disparu des attributs des différents ministères », regrettait Florine Pruchon, coordinatrice de la Dynamique pour les droits des enfants, citée dans le communiqué après l’annonce de la composition du gouvernement, alors que la protection de l’enfance est en « crise » et que la pauvreté infantile « augmente ». « Il faut que l’enfance devienne enfin une véritable priorité nationale et une politique publique à part entière », insistait Mme Pruchon, également responsable de SOS Villages d’enfants.

« Seule la création d’un ministère de l’enfance, avec une place centrale au sein du gouvernement et des moyens humains et financiers [spécifiques], pourra asseoir une politique interministérielle en faveur des enfants et des jeunes qui soit transversale, cohérente et intégrée », estimait la Dynamique pour les droits des enfants, qui porte la voix d’associations et de collectifs engagés sur ces questions – Cnape, Cofrade, Apprentis d’Auteuil, Fondation pour l’enfance… – auprès des pouvoirs publics.

En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année, selon le collectif d’associations.

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Le Monde avec AFP

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