Le président de la République, Emmanuel Macron, à son arrivée au Royaume-Uni, à Ruislip, près de Londres, en vue d’effectuer une visite d’Etat, le 8 juillet 2025.

La décision des Britanniques de quitter l’Union européenne est « profondément regrettable » mais nous la « respectons », a déclaré, mardi 8 juillet, le président français Emmanuel Macron devant le Parlement britannique à l’occasion de la première visite d’Etat d’un dirigeant de l’UE au Royaume-Uni depuis le Brexit, en 2020.

Le chef de l’Etat français, qui s’exprimait en anglais devant les députés et les Lords, a affirmé « soutenir les efforts du premier ministre, Keir Starmer, pour restaurer la confiance ». Il a aussi souligné que « les efforts pour faire face aux défis auxquels est confrontée l’Europe ne peuvent pas être limités seulement à l’Union européenne ».

La France et le Royaume-Uni doivent « travailler ensemble » pour « protéger l’ordre international » issu de la seconde guerre mondiale, a également déclaré le président français à cette occasion. « En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, profondément engagés en faveur du multilatéralisme, le Royaume-Uni et la France doivent montrer encore une fois au monde que leur alliance peut faire toute la différence », a-t-il ajouté.

Lire aussi | Entre la France et le Royaume-Uni, l’indispensable entente cordiale

Le président français est arrivé mardi matin au Royaume-Uni, accompagné de son épouse, Brigitte, pour une visite d’Etat de trois jours. L’avion présidentiel s’est posé peu après 11 heures à la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.

C’est « un moment important pour nos nations » et « c’est aussi un moment important pour notre Europe », a-t-il commenté sur X, appelant l’Europe et le Royaume-Uni à « ouvrir de nouvelles voies de coopération » face aux « grands défis » mondiaux.

« Nous aborderons ensemble les grands défis : sécurité, défense, énergie nucléaire, espace, innovation, intelligence artificielle, migrations, culture. Autant de domaines dans lesquels nous voulons agir ensemble, approfondir notre coopération de manière concrète, efficace, durable », a détaillé le chef d’Etat français. « La volonté exprimée par le Royaume-Uni de se rapprocher de l’Union européenne est un signal fort que je salue », a-t-il ajouté.

Sommet bilatéral avec le premier ministre, Keir Starmer

Le prince héritier, William, et son épouse, Kate, ont accueilli le couple français sur le tarmac, à la sortie de l’avion. Une haie d’honneur avait été déployée pour l’occasion. Le couple présidentiel a été aussitôt conduit au château de Windsor, à l’ouest de Londres, où il a rejoint le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France. Après avoir écouté La Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où résidera le couple présidentiel.

Le Monde Mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

Sur le volet politique, un sommet bilatéral doit avoir lieu avec le premier ministre travailliste, Keir Starmer, et d’une partie des deux gouvernements, jeudi, pour acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration irrégulière.

A l’occasion de cette visite, l’Elysée a annoncé que l’énergéticien public français EDF détiendra 12,5 % de la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Cette future centrale est un projet-clé pour la sécurité énergétique britannique. « Le président de la République et EDF annoncent aujourd’hui une nouvelle étape dans le projet “Sizewell C” », dans laquelle l’entreprise publique française investira « environ 1,1 milliard de livres » (1,3 milliard d’euros), a précisé l’Elysée dans un communiqué.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron en visite d’Etat à Londres pour tourner la page du Brexit

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version