Le président Emmanuel Macron s’adresse à la presse dans le cadre de la COP30, à Belem, au Brésil, le 6 novembre 2025

Emmanuel Macron a soufflé sur les braises de la colère agricole depuis le Brésil. En déplacement à Belem, en marge du sommet des chefs d’Etat précédant la COP30, il s’est exprimé sur le sujet brûlant du Mercosur, jeudi 6 novembre. Et c’est peu dire que ses déclarations ont provoqué une flambée de réactions outrées de l’ensemble des syndicats agricoles. Tant cet accord commercial entre l’Europe et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) est devenu un épouvantail pour nombre d’agriculteurs français. Eleveurs de bœuf et de volaille comme producteurs de sucre ne cessent d’en dénoncer les risques, en particulier de concurrence déloyale liée à des normes environnementales et sanitaires moins exigeantes, avec l’appui d’une bonne part de la classe politique.

« Je suis plutôt positif, mais je reste vigilant parce que je défends aussi les intérêts de la France », a déclaré le président de la République, avant d’ajouter : « Nous avons été entendus par la Commission [européenne], qui non seulement nous a donné une réponse positive sur les clauses de sauvegarde, mais a souhaité aussi apporter des soutiens, en particulier au secteur de l’élevage, apporter aussi un renforcement des protections de notre marché intérieur avec un renforcement de notre union douanière. » Un net changement de doctrine, alors que, jusqu’alors, M. Macron avait défendu une autre position, affirmant que cet accord commercial « n’était pas acceptable en l’état ». Pour se justifier, il affirme avoir « été cohérent depuis le début. J’ai dit qu’en l’état, il n’était pas acceptable, c’est pour ça que je vous dis qu’il est en train d’être changé. Et donc si ces clauses sont bien mises en œuvre, qui n’existaient pas dans l’accord, à ce moment-là, nous considérons que cet accord peut être acceptable ».

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