Emmanuel Macron à Berlin, le 23 juillet 2025.

C’est un vrai tournant, un raidissement inédit dans l’approche de l’Algérie par Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat demande au gouvernement de François Bayrou de faire preuve de « plus de fermeté et de détermination » afin de répondre aux « difficultés croissantes » rencontrées par Paris « en matière migratoire et sécuritaire avec l’Algérie », selon les termes d’une lettre du président de la République adressée mercredi 6 août au premier ministre et révélée par Le Figaro. Jamais M. Macron n’avait adopté une attitude aussi dure vis-à-vis d’Alger, en préconisant une riposte qui, de facto, relève de la rétorsion.

« La France doit être forte et se faire respecter », écrit-il dans son courrier à M. Bayrou, recourant à un répertoire sémantique qui était jusque-là plutôt celui du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, dont la ligne maximaliste se trouve ainsi validée. La seule nuance que le chef de l’Etat y apporte est son invitation à « témoigner » aux « partenaires » de la France « le respect qu’elle exige d’eux ». Mais elle semble de pure forme. Car la batterie de sanctions suggérée par le chef de l’Etat recèle une mesure politiquement très chargée : la « suspension officielle » d’un arrangement sur les passeports officiels et diplomatiques.

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