Les mauvaises conditions climatiques ont de nouveau affecté la production mondiale de vin.
Les niveaux de 2024 devraient s’approcher du bilan de 2023, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
L’an dernier, la filière avait produit le plus faible volume en plus de 60 ans.

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En agriculture, les fluctuations sont habituelles. Mais dorénavant, certaines productions sont affectées sans relâche par les événements climatiques extrêmes. Entre les sécheresses, les vagues de chaleur, le gel précoce et les inondations, la production mondiale de vin devrait à nouveau être « relativement faible » cette année, d’après des estimations publiées ce lundi 14 octobre par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Une année sous la barre des 250 millions d’hectolitres

« Les premières indications suggèrent que 2024 sera une nouvelle année de production relativement faible, le plus probablement sous les 250 millions d’hectolitres », a déclaré le directeur général de l’OIV, John Barker, devant le 45ᵉ congrès de son organisation, qui s’est ouvert à Dijon. Un niveau qui se rapproche de ceux « extrêmement bas » de 2023 (nouvelle fenêtre), lorsque les vignerons du monde avaient produit 237 millions d’hectolitres. Soit leur plus faible vendange depuis 1961. 

Pour l’heure, ses estimations « préliminaires » se basent sur le bilan de grands producteurs représentant les trois quarts de la production mondiale, dont la France, les États-Unis ou l’Italie, comme l’a expliqué à l’AFP Giorgio Delgrosso, chargé du vaste corpus statistique de l’organisme intergouvernemental. Sur ces grands pays producteurs, ceux qui ont eu de grosses difficultés en 2023 « ont fait en 2024 un peu mieux, mais loin encore de leurs moyennes », en particulier l’Espagne, l’Italie, l’Australie, l’Argentine, a-t-il expliqué. Une amélioration qui ne concerne en revanche pas la France. Très touchés par les pluies (nouvelle fenêtre), les vignerons du pays sont cette année en plus nette difficulté encore. 

Des statistiques inquiétantes. Car si « la fluctuation de la production est habituelle dans le secteur », « au gré des règles de la nature », comme l’a souligné John Barker, le secteur est passé en 2023 sous le niveau le plus bas de cette amplitude, sur fond de réchauffement climatique. Jusqu’ici, « la production mondiale de vin avait fluctué dans une amplitude relativement constante allant de 250 à 300 millions d’hectolitres » par an, a-t-il expliqué, la diversité géographique des pays compensant globalement les aléas subis ici ou là.

Une tendance qui devrait être au cœur du congrès de l’OIV, cette organisation à caractère scientifique et technique. Des statistiques plus précises sur la question devrait par ailleurs être publiées fin novembre, quand l’organisation fêtera son 100ᵉ anniversaire.


F.S. avec AFP

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