Un enfant dort en attendant de remplir des bidons d’eau, à Goma, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, où les coupes dans les programmes de l’Usaid ont créé des pénuries d’eau, le 16 juin 2024.

Il n’y a pas eu de retour en arrière. Malgré l’avalanche de protestations provoquée par l’annonce de la suspension de l’aide américaine, le 20 janvier, par un Donald Trump à peine installé à la Maison Blanche pour son second mandat, la décision, fondée sur la conviction que les milliards de dollars distribués ne sont que gaspillage, a été mise en œuvre sans les atermoiements dont le président américain fait preuve, par exemple, dans la conduite de sa guerre commerciale contre le reste du monde.

Le 10 mars, sans attendre l’échéance des quatre-vingt-dix jours de gel destinés à passer en revue l’utilisation des fonds engagés par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid), Washington a confirmé l’abandon de 83 % des programmes et la fermeture de cette administration indépendante créée en 1961. L’agence a officiellement tiré le rideau le 1er juillet et le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, a profité de l’événement pour lever, s’il en était besoin, les derniers doutes sur la détermination des Etats-Unis à rompre avec la politique menée jusqu’à présent par le premier donateur de l’aide publique au développement.

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