
Au creux de l’été alsacien, la commémoration d’une bataille de 1870 a été l’occasion d’une passe d’armes entre le député (Rassemblement national, RN) du Bas-Rhin, Théo Bernhardt, et Benoît Sigrist, un responsable local du Souvenir français. Cette association, fondée en 1887, se donne pour mission « d’honorer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, français comme étrangers », et est active sur tout le territoire. Lors des cérémonies officielles, des bénévoles brandissent au bout d’une hampe des drapeaux français frangés d’or et siglés du logo de l’association et de l’inscription « À nous le souvenir, à eux l’immortalité ».
Le 6 août, à Morsbronn-Les-Bains (Bas-Rhin), avait lieu la commémoration de la bataille de Wœrth-Frœschwiller qui, en 1870, a vu la défaite des troupes françaises face à une armée prussienne en surnombre. A l’issue de la guerre, en 1871, et du traité de Francfort, l’Alsace et une partie de la Lorraine furent annexées par le Reich allemand jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Ce 6 août, dans son discours, Benoît Sigrist, 56 ans, délégué local du Souvenir français, cite des témoignages de soldats et rappelle la férocité des conflits et les pertes humaines.
Il vous reste 71.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.