Le président argentin, Javier Milei, au Forum économique de Madrid, le 8 juin 2025.

L’acronyme revient régulièrement dans les déclarations de l’exécutif et pourrait, à lui seul, selon le président ultralibéral argentin, Javier Milei, déclencher « une incroyable vague de dollars ». Le « RIGI », soit le « régime d’incitation pour les grands investissements », va s’appliquer pour un nouveau projet, selon une résolution publiée le 3 juin : un investissement dans le lithium – dont l’Argentine possède les troisièmes réserves mondiales – dans le nord-ouest du pays, de l’entreprise anglo-australienne Rio Tinto, d’un montant de 2,7 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). En l’absence de politique publique de développement de l’économie, conséquence de l’idéologie libertarienne portée par le gouvernement au pouvoir depuis décembre 2023, le RIGI représente un pilier de sa stratégie de croissance, censé encourager les grands investissements étrangers et nationaux.

Le régime d’incitation offre des conditions très avantageuses : pas d’augmentation d’impôt sur ces projets pendant trente ans, ni de droits de douane à l’importation, remboursement de l’équivalent de la TVA, non-taxation des exportations découlant de l’investissement… Sont concernés les investissements de plus de 200 millions de dollars, dans différents secteurs dits stratégiques : le pétrole et le gaz, la mine, les énergies renouvelables, l’industrie forestière, la sidérurgie, la technologie, l’infrastructure et le tourisme.

Il vous reste 76.44% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version