Même endormis, les volcans du Massif central fascinent. Leur pic d’activité a eu lieu voilà plus de cent mille ans, mais, comme la dernière éruption remonte autour de 4 000 av. J.-C. seulement, les scientifiques ne les considèrent pas formellement « éteints ». Parti à leur rencontre début juillet, Mathieu Richer Mamousse a trouvé ces gros dormeurs « très inspirants ». Le photographe de 36 ans, né dans le sud de la France et résidant à Paris, a été frappé par ces douces silhouettes qui ont façonné « une géographie exceptionnelle par la richesse de ses sols et de sa faune ».

Il a voulu explorer les mystères du parc naturel des volcans d’Auvergne, aux confins des départements du Puy-de-Dôme, du Cantal et de la Haute-Loire, en se concentrant essentiellement sur deux territoires : le massif du Cantal et le massif du Cézallier. Le premier, issu d’un stratovolcan, est le plus grand volcan d’Europe, avec une superficie de 2 700 kilomètres carrés et un diamètre de 70 kilomètres.

Ses cirques et ses crêtes parfois accidentées ont été dessinés par l’érosion glaciaire. Le puy Mary, qui culmine à 1 783 mètres au-dessus du niveau de la mer, en est un des sites emblématiques. Entre 1 200 et 1 500 mètres d’altitude, la formation volcanique du Cézallier, de type hawaïen (aux coulées de lave très fluide), offre au regard des reliefs plus arrondis. L’érosion fluviale, qui s’est manifestée avant le volcanisme et s’est poursuivie après, y a ouvert à certains endroits de profondes gorges.

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