La Belgique continue de s’inquiéter pour sa sécurité d’approvisionnement en électricité, alors que des experts lui prédisent un déficit de 1 gigawatt en 2026 compte tenu, notamment, du développement de l’électrification du parc automobile. Une récente décision d’Electrabel, filiale d’Engie et plus important producteur d’électricité du pays, a ajouté au trouble à la fin d’avril : la société a décidé de verser un dividende de 6,2 milliards d’euros à sa maison mère. De quoi indigner les partis d’opposition et inquiéter des membres de la coalition actuellement au pouvoir, qui s’interrogent sur la volonté d’Engie de continuer à investir dans le pays, alors qu’elle est censée appuyer sa transition énergétique.
« Il est normal qu’Engie poursuive un objectif de rentabilité, mais elle est partenaire de l’Etat belge pour la prolongation du nucléaire, notamment. Nous devons veiller à ce que les citoyens n’aient pas été lésés », commente Marc Lejeune, député du parti centriste Les Engagés, l’une des cinq formations de la coalition au pouvoir, dirigée par le nationaliste flamand Bart De Wever. Le parti de M. Lejeune voulait, comme d’autres, un débat avec le groupe sur l’origine des gains transférés, la logique de cette plantureuse distribution de dividendes et la vision d’Engie sur l’avenir énergétique du royaume. Des auditions prévues à la Chambre des députés mardi 8 juillet n’ont pas eu lieu.
Il vous reste 71.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.