
Y a-t-il un surrisque des cancers de l’enfant et du jeune adulte sur certains territoires de Charente ? Une étude exploratoire, commanditée par la Ligue contre le cancer auprès du Registre général des cancers de Poitou-Charentes (RGCPC), a cherché à identifier d’éventuels agrégats de tels cancers, particulièrement précoces, dans le département.
Rendus publics lundi 29 septembre, les résultats de ces travaux identifient trois zones où un excès de risque est possible. Possible, mais pas certain : les effectifs des populations analysées étant trop faibles, les auteurs, Thomas Systchenko (CHU de Poitiers) et Nolwenn Le Stang (RGCPC), ne peuvent attester avec certitude – c’est-à-dire avec une probabilité supérieure à 95 %, selon la doxa statistique – que les regroupements de cas détectés ne sont pas dus au hasard. Et ce, même si les surincidences observées sont parfois localement importantes.
Cette étude fait suite à celle, rendue publique en mars, menée sur le département de Charente-Maritime, où trois – peut-être quatre – agrégats de cancers pédiatriques et du jeune adulte avaient été identifiés. « Mais globalement, sur l’ensemble de la Charente-Maritime, il n’y avait pas d’excès de risque par rapport au reste de la région », explique Jean-Pierre Dupuychaffray, médecin et responsable du comité départemental de la Ligue contre le cancer. « Or en Charente, on observe un surrisque de ces maladies de l’ordre de 10 %, poursuit-il. Il nous a semblé que nous devions lancer une étude semblable sur ce département. »
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