Des figurines Mokoko (à gauche) et Labubu dans une salle du parc d’attractions de Pop Mart, à Pékin, le 18 juin 2025.

« Cette semaine, nous lançons une version miniature du Labubu. Auparavant, on l’accrochait simplement à son sac en guise de décoration, mais désormais, on pourra même l’accrocher à son téléphone. Je suis sûr qu’il deviendra un produit phare. » Mercredi 20 août, lors de la conférence de mi-année de Pop Mart, le président-directeur général, Wang Ning, dévoilait son nouveau produit. Pas franchement révolutionnaire, mais garant de profits décuplés.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Chine, la razzia sur le Labubu électrise l’industrie du jouet

Car la martingale Labubu ne connaît pas la crise. Qu’il soit décliné en peluche ou en petite figurine de vinyle, affublé de toutes sortes de costumes, le petit monstre au regard facétieux domine tout. Au premier semestre, Pop Mart a réalisé un chiffre d’affaires total de 13,88 milliards de yuans (1,65 milliard d’euros), soit une hausse de 204,4 % par rapport au premier semestre de 2024. Le bénéfice net s’est établi à 4,71 milliards de yuans, en hausse de 362,8 % sur un an. Sur ces 13,88 milliards de yuans, 8,28 milliards ont été réalisés en Chine, 2,26 milliards sur le continent américain et 480 millions en Europe.

Ces chiffres vertigineux, qui viennent contredire une consommation domestique chinoise en berne, s’accompagnent même d’une pénurie. Car si Pop Mart assure avoir décuplé en un an la productivité de ses usines sous-traitantes du Guangdong grâce à leur robotisation, il ne parvient toujours pas à rattraper la demande.

Il vous reste 55.59% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version