Un parking à Pékin, en août 2025.

Lorsqu’on réside dans un « vieux » lotissement pékinois, c’est-à-dire antérieur aux années 2000, une époque où les promoteurs n’incluaient pas de stationnement souterrain dans leurs projets, les places de parking manquent cruellement. Chaque soir, la moindre allée et le moindre recoin sont pris d’assaut. Le lendemain matin, les automobilistes croisent les doigts pour que leur voiture ne soit pas trop collée aux autres et qu’ils puissent reprendre le volant.

En 2024, la Chine comptait 353 millions de voitures, selon les données du ministère de la sécurité publique. Cette année-là, 26,9 millions de voitures neuves ont été immatriculées, soit une augmentation de 9,5 % par rapport à 2023. Si bien qu’aujourd’hui 96 villes chinoises disposent de plus d’un million de véhicules, selon l’hebdomadaire chinois Nanfang Zhoumo. Parmi elles, beaucoup manquent de places de stationnement. En 2022, un rapport de l’Institut de recherche sur les transports de l’université Tsinghua soulignait qu’il en manquait déjà 80 millions.

A l’approche des Jeux olympiques de 2008, lorsqu’il a fallu faire place nette à travers la capitale, les parkings superposés à deux ou trois niveaux ont été considérés comme l’une des solutions. Ils sont à la fois mécaniques, économiques et peu encombrants. Ces dernières années, l’Etat et les autorités locales ont multiplié les subventions pour dynamiser cette nouvelle activité. A Shenzhen, dans le sud du pays, les syndics de résidence peuvent recevoir 20 000 yuans (2 390 euros) par place de parking superposée créée, 8 000 yuans (956 euros) à Shenyang, dans le nord-est. En décembre 2024, selon des sources officielles, ces stationnements mécaniques représentaient 9,85 millions de places.

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