Un vendeur de légumes compte son argent dans une petite boutique du quartier de Putuo à Shanghaï, le 8 avril 2025.

Il faut se lever tôt pour espérer les rencontrer, rester à l’affût pour les identifier dans les allées. Au marché de légumes et produits frais de Xinmin, dans le centre de Pékin, juste au nord du deuxième périphérique, les clients les plus âgés sont les derniers à encore utiliser des pièces et des billets, en voie de disparition dans le reste de la société chinoise.

La deuxième économie de la planète a subi une numérisation accélérée, et tous les paiements du quotidien, du supermarché au café en passant par les taxis et les transports en commun, se font au moyen de l’une ou l’autre des deux applications désormais indispensables à la vie de la Chine, WeChat ou Alipay. Leurs logos, l’un vert et l’autre bleu, sont sur tous les lieux de paiement, et beaucoup de commerces ne tiennent même plus de caisse à proprement parler, se contentant de scanner le QR code présenté par le client. Beaucoup de taxis refusent les paiements en liquide, tout comme beaucoup d’épiceries de quartier, qui n’auraient de toute façon pas la monnaie pour le change.

Ma Dian, un primeur originaire du Hubei travaillant sur ce marché couvert de la capitale a vu la tendance monter soudainement en une décennie pour être devenue un « changement radical ». « J’accepte encore le liquide uniquement pour aider les très vieux. En dessous de 80 ans, quasiment tout le monde s’est converti, au-dessus c’est plus compliqué de s’adapter », dit-il tout en mettant en avant ses myrtilles de Dalian.

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