Taylor Swift sur la scène de la Défense Arena, dans le cadre de son « Eras Tour », à Nanterre, le 9 mai 2024.

Qu’elle semble loin, l’époque – c’était en 2011 – où Taylor Swift peinait à remplir un Zénith parisien ! Longtemps décrite comme l’un des seuls pays résistant au charme de la pop star américaine, la France a cédé, à son tour, à l’emballement mondial suscité par le « Eras Tour », une tournée annoncée comme la plus lucrative de l’histoire. Certes, avec ses 42 000 places, la salle de la Défense Arena, à Nanterre, où se produit, du 9 au 12 mai, la milliardaire de 34 ans, est l’une des plus « intimistes » de ce grand cirque itinérant. Mais, à cause de la préparation des Jeux olympiques, le Stade de France n’était apparemment pas disponible.

« On aurait pu remplir douze ou quatorze fois la Défense Arena », assurait, sur France Inter, Arnaud Meersseman, directeur général d’AEG Presents, tourneur français de Taylor Swift, tout en précisant que l’idole aurait pu aussi ajouter deux ou trois Groupama Stadium en plus des dates qu’elle donnera dans le stade lyonnais, les 2 et 3 juin. Si l’on estime à 30 % la part du public venu de l’étranger (dont 20 % d’Américains), l’enthousiasme des « swifties » français n’est plus à négliger. Après tout, un site spécialisé dans les recherches généalogiques (Myheritage.fr) ne vient-il pas d’annoncer que la superstar, née en Pennsylvanie, était une lointaine cousine de Louis XIV par le biais d’ancêtres communs issus de l’aristocratie anglaise du XIVe siècle ?

Démonstration de professionnalisme

Pour le premier de ses concerts parisiens, qui est aussi le premier de sa tournée européenne, la « Reine-Soleil » de la pop préparait d’ailleurs une surprise différenciant ce show de celui qui a triomphé aux Amériques, en Asie et en Australie. Après son concert de Singapour, le 9 mars, Taylor Swift s’est accordé une pause de deux mois, pendant laquelle elle a publié, le 19 avril, son onzième album, The Tortured Poets Department, dont aucun morceau n’avait encore été joué sur scène. Jusqu’à aujourd’hui ?

Lire le reportage (2024) | Article réservé à nos abonnés Taylor Swift et l’horlogerie bien huilée du « Eras Tour », de l’Asie à la France

« Bonsoir Paris, bienvenue dans le “Eras Tour” ! » Surgissant d’une corolle géante de fleur, la chanteuse suit d’abord au millimètre l’enchaînement de tableaux rodé depuis des mois. Pas une note, un geste, un pas de danse, un sourire ne semblent manquer à cette démonstration de professionnalisme, captée récemment dans un film, Taylor Swift : the Eras Tour (Taylor’s Version), disponible sur Disney+.

Il est intéressant de comparer ce spectacle au show géant que sa consœur Beyoncé donnait, il y a tout juste un an, au Stade de France. Même écran géant en fond de scène jouant des effets 3D, même principe de longue avancée au milieu de la fosse. Queen B approchait les trois heures de concert, Taylor Swift les dépasse en faisant pareillement virevolter numéros chorégraphiés et tenues de scène. Sa concurrente texane faisait surgir un impressionnant arsenal de créatures et de machines concourant à célébrer sa puissance charnelle, communautaire, matriarcale et spirituelle.

Il vous reste 46.79% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version