Kim Keon-hee, l’épouse de l’ancien président sud-coréen démis de ses fonctions, Yoon Suk Yeol, à Séoul, en Corée du Sud, le mercredi 6 août 2025.

Le bureau de la procureure spéciale de Séoul a demandé, jeudi 7 août, l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancienne première dame Kim Keon-hee, au lendemain de son interrogatoire pour une série d’allégations, dont la corruption et la manipulation de cours boursiers.

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« Nous avons demandé un mandat d’arrêt à l’encontre de Mme Kim », a déclaré la procureure spéciale Oh Jung-hee lors d’un point presse, au sujet de l’épouse de l’ancien président Yoon Suk Yeol, destitué en avril et placé en détention pour sa tentative ratée d’imposition de la loi martiale l’an dernier.

Elle a ajouté que les accusations portaient sur des violations des lois sur les marchés de capitaux et les investissements financiers, ainsi que des lois sur le financement de la vie politique. Si ce mandat est accordé, ce serait la première fois dans l’histoire de la Corée du Sud qu’un ancien président et la première dame seraient tous deux arrêtés.

« Propagande politique »

« Je présente mes sincères excuses pour avoir causé des problèmes alors que je ne suis qu’une personne sans importance. Je vais coopérer pleinement à l’enquête », avait-elle déclaré mercredi avant son interrogatoire. Elle a nié les allégations durant l’interrogatoire, selon des médias locaux.

Mme Kim est accusée d’avoir artificiellement fait grimper le prix du titre d’une entreprise entre 2009 et 2012, et accepté des cadeaux de luxe alors qu’elle était la première dame, en dépit des lois contre la corruption en vigueur dans le pays.

Elle est aussi accusée d’avoir violé les lois électorales en interférant dans le processus de nomination de parlementaires de l’ancien parti de son époux, le Parti du pouvoir au peuple (PPP).

Quand il était président, Yoon Suk Yeol a mis son veto à trois propositions de loi adoptées par l’opposition majoritaire qui visaient à ouvrir des enquêtes spéciales concernant Mme Kim, les qualifiant de « propagande politique ». Il avait mis son dernier veto à la fin de novembre, quelques jours avant la loi martiale.

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Le Monde avec AFP

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