- Nicolas Sarkozy est de retour devant la justice ce jeudi dans l’affaire du financement libyen.
- Avec une question : le dictateur Mouammar Kadhafi l’a-t-il corrompu en finançant son accession à la présidence de la République ?
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Une accusation lourde et la menace d’une peine de prison. La justice française doit trancher, jeudi 25 septembre, dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Avec une question cruciale : le dictateur Mouammar Kadhafi l’a-t-il corrompu en finançant son accession à la présidence de la République ? Un jugement qui intervient mois de deux jours après le décès de l’un des 12 prévenus, l’intermédiaire Ziad Takieddine, confirmé mardi par son avocate Elise Arfi.
Minute par minute
RETOUR SUR L’AFFAIRE
Le tribunal correctionnel va rendre son jugement. L’ancien président n’a cessé de clamer son innocence, dénonçant un complot ourdi par le clan Kadhafi. Retour sur une affaire complexe, riche en rebondissements.
L’HEURE DU VERDICT
Nicolas Sarkozy va être fixé ce jeudi : le tribunal correctionnel de Paris doit trancher dans l’affaire des soupçons de financement par Mouammar Kadhafi de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, avec la menace pour l’ex-président d’une lourde peine de prison.
Impossible de savoir en l’état si cette annonce est susceptible d’avoir une influence sur le délibéré, dont la lecture devrait prendre plusieurs heures et auquel l’ex-président, 70 ans, devrait assister après avoir passé de longues heures à la barre durant les trois mois d’audience.
En échange de l’argent, selon l’accusation, Nicolas Sarkozy aurait notamment favorisé le retour sur la scène internationale de la Libye et se serait engagé à absoudre le beau-frère du Guide, Abdallah Senoussi, condamné à la perpétuité pour son rôle dans l’attentat du DC-10 de l’UTA qui avait coûté la vie à 170 personnes en 1989. En cas de condamnation, un appel serait probable, tant Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de clamer son innocence depuis 2011.
Ce recours repousserait vraisemblablement de plusieurs mois la menace de la prison. Une peine définitive supérieure à deux ans ferme n’est pas aménageable, par la pose d’un bracelet électronique par exemple. Un condamné de plus de 70 ans peut toutefois demander à bénéficier d’une libération conditionnelle. Pendant plus d’une décennie, Nicolas Sarkozy, contre qui le parquet a également requis 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, a répondu aux accusations en criant à l’« infamie »
. Il n’a pas varié à l’audience.