- Ce mercredi, la passation de pouvoir entre François Bayrou et le nouveau Premier ministre aura lieu à midi à Matignon.
- Par la suite, le nouveau locataire de Matignon va poursuivre ses consultations avec les autres partis politiques pour tenter tant bien que mal de former un gouvernement.
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Budget 2026 : quelle nouvelle feuille de route après la chute de Bayrou ?
Emmanuel Macron a nommé mardi le ministre des Armées Sébastien Lecornu (nouvelle fenêtre), son homme de confiance venu de la droite, à Matignon, le chargeant de trouver des « accords »
avec les forces politiques pour préserver la « stabilité institutionnelle »
du pays après la chute de François Bayrou avant de « proposer »
un gouvernement.
À 39 ans, l’ex-sénateur normand, inamovible dans les gouvernements d’Emmanuel Macron depuis 2017, devient son septième Premier ministre, et le cinquième depuis le début de son second quinquennat en 2022. Du jamais-vu dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité, mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de l’Assemblée en juin 2024.
Le président de la République, qui recevait mardi soir Lecornu, l’a « chargé de consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d’adopter un budget pour la Nation et bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois »
, a annoncé l’Élysée dans un communiqué. Le nouveau pensionnaire de Matignon a déjà entamé ses consultations, selon un conseiller de l’exécutif. « A la suite de ces discussions, il appartiendra au nouveau Premier ministre de proposer un gouvernement »
, a ajouté la présidence. « L’action du Premier ministre sera guidée par la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle pour l’unité du pays »
, a poursuivi l’Élysée.
Minute par minute
La passation de pouvoir entre François Bayrou et le nouveau Premier ministre aura lieu mercredi à midi à Matignon. Elle coïncidera avec une journée de mobilisation pour bloquer le pays initiée par divers mouvements, avant une mobilisation syndicale le 18 septembre.
Cette fois, le président n’a pas tergiversé malgré une offre de service de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, et cette nomination express semble indiquer qu’elle avait été soigneusement préparée en amont. À Sébastien Lecornu de résoudre désormais le casse-tête d’une Assemblée plus fragmentée que jamais, en suivant la demande du président de « travailler avec les socialistes »
pour « élargir »
l’assise de la fragile coalition avec la droite. Pour tenir, le futur gouvernement devra quoi qu’il en soit obtenir, a minima, une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.