• Donald Trump et Ursula von der Leyen ont annoncé dimanche avoir trouvé un accord douanier, les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.
  • Un accord qui divise en Europe.
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Les éléments marquants

« STABILITÉ TEMPORAIRE »

L’accord commercial négocié par la Commission Européenne avec les États-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré », réagit le ministre français délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad. 

« L’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable. Le libre-échange qui a fait la prospérité partagé des deux rives de l’Atlantique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui rejeté par les États-Unis qui font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC. C’est un changement structurel. Nous devons en tirer vite les conséquences ou risquer l’effacement », estime-t-il. « Si les Européens ne se réveillent pas, les difficultés des autres paraîtront toutes relatives face à notre décrochage », martèle-t-il encore.

Minute par minute

DE VILLEPIN

Dominique de Villepin dénonce un « traité inégal où l’un paye des droits de douane à hauteur de 15% mais l’autre aucun ». « Il est illusoire de croire que Donald Trump arrêtera là ses revendications face à une Europe dont il méprise la souveraineté. Il est tout aussi illusoire de croire qu’un futur président américain plus raisonnable reviendra sans contreparties supplémentaires sur l’aubaine de ces droits de douane une fois acceptés », assène l’ancien ministre. 

ON FAIT LE POINT

États-Unis et UE ont trouvé dimanche un accord sur les droits de douane. On vous résume ce compromis. 

International

« STABILITÉ TEMPORAIRE »

L’accord commercial négocié par la Commission Européenne avec les États-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré », réagit le ministre français délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad. 

« L’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable. Le libre-échange qui a fait la prospérité partagé des deux rives de l’Atlantique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui rejeté par les États-Unis qui font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC. C’est un changement structurel. Nous devons en tirer vite les conséquences ou risquer l’effacement », estime-t-il. « Si les Européens ne se réveillent pas, les difficultés des autres paraîtront toutes relatives face à notre décrochage », martèle-t-il encore.

« ÉVITE UNE GUERRE COMMERCIALE »

Dans un communiqué commun avec ses vice-Premiers ministres, Antonio Tajani et Matteo Salvini, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué un accord « qui évite une guerre commerciale au sein de l’Occident avec des conséquences imprévisibles ». 

RÉACTIONS ALLEMANDES

Cet accord permet d' »éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques », a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz, sans cacher qu’il aurait « souhaité davantage d’allègements ». « Quand on s’attend à un ouragan, on se réjouit d’une simple tempête », a, de son côté, mis en avant la fédération VCI de la chimie allemande, tandis que la Fédération allemande de l’industrie (BDI) a prédit « des répercussions négatives considérables ».

CE QUE CONTIENT L’ACCORD

Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont trouvé dimanche, en Écosse, un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis seront taxés à 15%. 

« Nous avons trouvé un accord », s’est félicité le milliardaire après une heure de discussion, qualifiant ce compromis de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, et y voyant une promesse « d’unité et d’amitié ». La patronne de l’exécutif européen a, elle, salué, un « bon accord » qui apportera de la « stabilité ».  « Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir », a-t-elle plaidé.

Par ailleurs, les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques. Les autres détails de l’accord doivent encore être réglés « dans les prochaines semaines », a précisé Ursula von der Leyen. 

BIENVENUE

Bonjour, bienvenue sur ce live pour suivre les suites de l’accord sur les droits de douane, entre l’UE et les États-Unis. 

À qui profite le « deal » ? Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis seront taxés à 15%, les Européens espérant à ce prix éviter une escalade commerciale.

Alors que la menace de taxes américaines de 30% dès le 1er août faisait trembler les exportateurs européens, de l’automobile à la pharmacie en passant par le vin, la cheffe de l’exécutif européen s’est déplacée pour rencontrer le président américain, en visite à Turnberry sur la côte ouest de l’Ecosse.

Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir « 50% de chance » de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf « Trump Turnberry ». « Nous avons trouvé un accord », annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse « d’unité et d’amitié ». La patronne de l’exécutif européen salue, elle, un « bon accord » qui apportera de la « stabilité. »

Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main. C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours : des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.

Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.

Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, les taux étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne. Dans les faits, le taux effectif montait déjà à près de 15%, en y ajoutant la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par l’administration Trump. Les détails de l’accord doivent encore être réglés « dans les prochaines semaines », selon la dirigeante européenne. « Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir », a-t-elle plaidé.

Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider. Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.

Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

La rédaction de TF1info

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