• Le président américain a estimé ce jeudi que l’intrusion de drones présumés russes sur le territoire de la Pologne était peut-être le résultat d’une erreur de la part de la Russie.
  • La Pologne a annoncé avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence ce vendredi.
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Ukraine-Russie : des négociations dans l’impasse

En quête de soutiens diplomatiques après l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire, la Pologne a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence ce vendredi. Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement sur son sol des capacités militaires de l’UE et de l’Otan.

La saisine du Conseil de sécurité vise à « attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’Otan », a justifié le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM. La présidence sud-coréenne du Conseil de sécurité a indiqué qu’il se réunirait vendredi à 15H (21H en France) à New York. Ce conseil est composé de cinq membres permanents disposant du droit de veto, divisés en deux groupes opposés géopolitiquement : d’un côté les États-Unis, la France et le Royaume-Uni – pays alliés de la Pologne et de l’Ukraine -, de l’autre la Russie et la Chine.

L’intrusion des drones dans la nuit de mardi à mercredi est survenue dans un contexte déjà très tendu, à la veille de grandes manœuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025). Programmées de vendredi à mardi prochain, elles ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et limiter le trafic aérien à ses frontières orientales. La Russie a demandé jeudi à Varsovie de « reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais », dénonçant des « mesures de confrontation » et une « politique d’escalade des tensions« . La Lituanie et la Lettonie ont également annoncé des restrictions du trafic aérien à leurs frontières avec la Russie et le Bélarus.

Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans l’espace aérien polonais, sans faire de blessés. Au moins trois drones, « de fabrication russe », selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise et ses alliés de l’Otan. Le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz affirme que les drones ont décollé des régions russes de Briansk, Koursk, Orel et Krasnodar, et de la Crimée ukrainienne occupée par la Russie.

Minute par minute

Les autorités russes ont nié toute implication, reprochant à Varsovie de n’avoir avancé aucune preuve matérielle. « Cela a pu être une erreur » de la part de la Russie, avancé jeudi le président américain Donald Trump. « Mais quoi qu’il en soit, je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation », a-t-il ajouté, devant des journalistes. 

Antoine LLORCA

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