• Après avoir réuni les chefs de partis à l’Élysée dans l’après-midi, Emmanuel Macron a reconduit Sébastien Lecornu à Matignon.
  • Une décision vivement critiquée par les oppositions et qui suscite des réserves au sein même du bloc central.
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Avec l’instabilité politique, la France aura-t-elle un budget 2026 ?

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LES RÉACTIONS À DROITE

Qui au sein du socle commun, qui a implosé au cours de cette séquence politique, sera présent dans ce nouveau gouvernement ? Les Républicains doivent décider dans la matinée de leur participation. Les députés de son groupe lui ont toutefois déjà apporté leur soutien (nouvelle fenêtre).

Autre formation, le parti Horizons d’Edouard Philippe, qui envisage un soutien sans participation (nouvelle fenêtre) au gouvernement si celui-ci touche au « cœur » de la réforme des retraites de 2023, tandis que Sébastien Lecornu a promis que « tous les dossiers évoqués » pendant ses consultations avec les partis seraient « ouverts au débat parlementaire ». 

Quant à l’extrême droite, la ligne est en revanche claire : le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti « censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir », en dénonçant « une mauvaise plaisanterie, une honte démocratique et une humiliation pour les Français ». Position également adoptée par l’allié du RN, Éric Ciotti. 

LE RESTE DE LA GAUCHE PRÊT À CENSURER

Dans le reste de la gauche, dès l’annonce de la reconduction, La France insoumise, le Parti communiste français et les Écologistes ont immédiatement promis de censurer. « Tout ça va très mal se terminer » avec une possible « dissolution », a notamment estimé la patronne d’EELV Marine Tondelier à la sortie d’un rendez-vous à l’Élysée. « Un nouveau bras d’honneur aux Français », a dénoncé quant à lui Manuel Bompard, coordinateur des Insoumis. Son parti a déjà indiqué qu’elle déposerait dès que possible une motion de censure contre le gouvernement.

LE PS MET SOUS PRESSION LE NOUVEAU GOUVERNEMENT

Pour se prononcer, le Parti socialiste attend la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue la semaine prochaine. La date exacte n’est pas encore connue. Mais il a prévenu : sans confirmation « de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du PS Pierre Jouvet.

Il a de nouveau démenti tout accord de non-censure entre son parti et le président Emmanuel Macron, malgré les critiques émises y compris par des responsables de son camp politique. « Nous ne serons pas la bouée de sauvetage d’un macronisme qui prend l’eau de toutes parts », a-t-il affirmé. 

À PEINE RENOMMÉ… DÉJÀ FACE AUX DÉFIS

Entre les menaces de censure des oppositions et un socle commun largement mis à mal, la tâche de Sébastien Lecornu s’annonce éminemment difficile. Avec d’abord une première question urgente : qui asseoir à la table du Conseil des ministres lundi pour la présentation du projet de budget 2026, dont l’examen au Parlement doit démarrer au plus vite ? Le temps presse pour pouvoir laisser au Parlement les 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. 

Un autre sujet sur la table est celui de la réforme des retraites : le Premier ministre a promis que « tous les dossiers évoqués » pendant ses consultations avec les partis seraient « ouverts au débat parlementaire ». Mais pris en étau entre la gauche et l’aile droite de sa coalition, Sébastien Lecornu devrait faire preuve de doigté pour rouvrir la réforme de 2023 d’Élisabeth Borne.

SÉBASTIEN LECORNU DE RETOUR À MATIGNON

Emmanuel Macron a annoncé peu après 22 heures vendredi la reconduction à Matignon de Sébastien Lecornu (nouvelle fenêtre), à l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures. Pour ce nouvel essai, le Président lui donne « carte blanche » pour proposer une nouvelle équipe gouvernementale et mener « les négociations » avec les partis politiques.

Dans la foulée, le Premier ministre démissionnaire a dit accepter la mission « par devoir », et devrait s’atteler dès samedi à la formation de son équipe.

BONJOUR

Bonjour et bienvenue sur ce live consacré à la crise politique actuelle et la nomination pour la seconde fois de Sébastien Lecornu à Matignon. Retrouvez ici toutes les dernières informations sur ce nouveau gouvernement. 

Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, 

« Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement », a dit l’Élysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination. Le président « donne carte blanche au Premier ministre », a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter « par devoir » sa reconduction et promis que « tous les dossiers évoqués » pendant ses consultations avec les partis seraient « ouverts au débat parlementaire »

En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un « macroniste ».

C’est « un nouveau bras d’honneur aux Français« , a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera « immédiatement cet attelage sans aucun avenir », a assuré son président Jordan Bardella.

Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. « Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste », avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.

Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure. Le Parti socialiste n’a « absolument aucun deal » avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a « aucune assurance ni garantie » sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.

En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution. Il « ne sera pas parfait », avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.

La rédaction de TF1info

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