- Dimanche soir, les Français ont découvert le gouvernement Lecornu, un organigramme similaire à celui de son prédécesseur, après 26 jours d’attente.
- Lui-même reconduit, Bruno Retailleau a annoncé une réunion d’urgence ce lundi matin des instances du parti face à la grogne interne sur la composition du gouvernement.
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Budget 2026 : quelle nouvelle feuille de route après la chute de Bayrou ?
Un gouvernement déjà au bord de l’implosion. Le gouvernement de Sébastien Lecornu, dévoilé ce dimanche, semble déjà en sursis face à la fronde des opposants mais aussi des Républicains. Depuis l’Élysée, peu avant 20H00, le secrétaire général de la présidence Emmanuel Moulin a dévoilé 18 noms, la plupart connus, avec la reconduction de 12 ministres de la précédente équipe de François Bayrou (nouvelle fenêtre), pourtant renversée il y a moins d’un mois par l’Assemblée nationale.
Bruno Retailleau à l’Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice, Elisabeth Borne à l’Éducation nationale, Manuel Valls aux Outre-mer, Catherine Vautrin au Travail et à la Santé, Annie Genevard à l’Agriculture, Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, Rachida Dati à la Culture, Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique… Sébastien Lecornu aura donc multiplié les consultations pendant plus de trois semaines pour atterrir sur un organigramme similaire à celui de son prédécesseur. Un premier Conseil des ministres est convoqué lundi à 16H00 autour d’Emmanuel Macron, a annoncé l’Élysée.
Sébastien Lecornu se sait attendu de pied ferme à l’Assemblée, mardi, par des opposants prêts à censurer ce gouvernement très minoritaire. La gauche comme le Rassemblement national, qui ne cessent d’appeler à la « rupture »
, ont accueilli fraîchement cette vague de reconductions ministérielles. Alors que le Premier ministre négocie en premier lieu avec les socialistes pour s’éviter une censure immédiate et tenter de passer ensuite le cap du budget, les premières réactions étaient très négatives.
Tandis que le président du Rassemblement national Jordan Bardella a renouvelé ses menaces de « censure
« , la leader du parti d’extrême droite, Marine Le Pen, a raillé le retour « pathétique »
de « l’homme qui a mis la France en faillite »
. Les principales critiques se sont en effet concentrées sur la grosse surprise du soir : le nouveau ministre des Armées, Bruno Le Maire (nouvelle fenêtre), ex-locataire de Bercy et mentor politique de Sébastien Lecornu. Il est aussi une des cibles préférées des oppositions qui lui attribuent la responsabilité d’une partie du dérapage budgétaire.
Minute par minute
Le parti Les Républicains (nouvelle fenêtre), après de longues tergiversations, avait opté pour une « participation exigeante »
au gouvernement, son chef Bruno Retailleau s’est insurgé publiquement contre sa composition qui « ne reflète pas la rupture promise »
. Il a convoqué le comité stratégique de LR pour ce lundi matin, jetant le doute sur un retrait d’un gouvernement alors mort-né.