- Les dirigeants des pays de l’Union européenne insistent ce mardi sur la nécessité pour les Ukrainiens de pouvoir « décider de leur avenir », à trois jours de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
- Suivez les dernières informations en direct.
Suivez la couverture complète
Ukraine : une rencontre cruciale Trump-Poutine le 15 août, sans Zelensky ?
Minute par minute
RÉACTION EUROPÉENNE
Les Ukrainiens doivent pouvoir « décider de leur avenir », soulignent ce mardi les dirigeants européens.
TRUMP PERD PATIENCE
Donald Trump a déclaré que lui et Vladimir Poutine discuteraient d’un « échange de territoires » lors de leur rencontre vendredi. Il a aussi exprimé sa frustration envers Volodymyr Zelensky, qui a posé des conditions à un potentiel accord de cette nature. Le président ukrainien a d’ailleurs été taclé frontalement par son homologue américain : « Je dirais qu’il pourrait venir, mais il a assisté à beaucoup de réunions, vous savez, il est là depuis trois ans et demi, il ne s’est rien passé », a lancé Trump lors d’une conférence de presse.
Le chef d’État américain a poursuivi en expliquant qu’à ses yeux, des échanges de territoires seraient inévitables. Dans ce cadre, il s’agace des réticences affichées par Kiev. « J’étais un peu gêné par le fait que Zelensky affirme doive obtenir l’approbation constitutionnelle » pour de possibles cessions des territoires. « Il a l’autorisation d’entrer en guerre et de tuer tout le monde, mais il lui faut une autorisation pour procéder à un échange de territoires, car il y aura des échanges de territoires. Je le sais via la Russie et les discussions avec tout le monde. C’est pour le bien de l’Ukraine. »
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce direct du 12 août 2025 consacré à la guerre en Ukraine.
Donald Trump cherche-t-il à préparer les esprits ? Le président américain veut « tâter le terrain »
lors de sa rencontre prévue vendredi avec Vladimir Poutine, dont Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens redoutent qu’elle ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine.
Le président américain est resté vague sur ses attentes, disant espérer une rencontre « constructive
» en Alaska et soulignant au passage, sur un ton approbateur, qu’il était « très respectueux
» de la part de son homologue russe de se déplacer ainsi en territoire américain. Il a glissé une remarque propre à inquiéter le président ukrainien et ses alliés européens, en se disant « un peu contrarié que (Volodymyr) Zelensky dise ‘je dois avoir une autorisation constitutionnelle’
» pour céder des territoires. « Car il y aura des échanges de territoires
« , a-t-il prédit, alors que l’armée russe occupe actuellement environ 20% du territoire ukrainien.
Les Européens, que Trump s’est engagé à contacter sitôt sa rencontre avec Poutine finie, s’efforcent de peser sur le président américain, à l’humeur notoirement fluctuante, d’ici vendredi. Il a ainsi été invité à se joindre aux dirigeants de plusieurs pays européens – France, Royaume-Uni, Italie, Pologne et Finlande -, de l’UE, de l’Ukraine et de l’Otan pour une visioconférence mercredi.
Il s’agira, selon l’Allemagne, de réfléchir à d’éventuelles « actions supplémentaires
» pour « exercer une pression sur la Russie
» mais aussi à « la préparation de possibles négociations de paix
» et aux questions « relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité
» qui en découlent.