Le procès de l’ancien président et homme fort de la région de Catalogne, Jordi Pujol, et de ses sept enfants, pour blanchiment d’argent et association de malfaiteurs s’est ouvert, lundi 24 novembre, dans la région de Madrid. Agé de 95 ans, Jordi Pujol, président de la Catalogne de 1980 à 2003, est soupçonné d’avoir reçu des commissions illégales de plusieurs millions d’euros en échange de faveurs politiques lors de ses mandats.

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L’ancien dirigeant a toujours nié, assurant que l’argent dans le collimateur de la justice provenait de l’héritage de son père, qu’il aurait caché au fisc pendant des décennies en le plaçant dans la principauté d’Andorre, avant d’en avouer l’existence en 2014.

Les médecins qui l’ont ausculté récemment avaient estimé qu’il n’était « pas en état » de comparaître, diminué par une pneumonie, mais les juges ont décidé lundi que l’ancien dirigeant catalan devrait bien répondre à leurs questions en visioconférence depuis son domicile, à la fin des débats, qui doivent durer six mois.

Vingt-trois années au pouvoir

Le parquet espagnol demande neuf ans d’emprisonnement pour l’ancien dirigeant de la Catalogne, tandis que sa famille dénonce une cabale politique. Ses sept enfants sont également présents sur le banc des accusés.

Pendant ses vingt-trois années au pouvoir, durant lesquelles il a obtenu toujours plus d’autonomie pour sa région, Jordi Pujol avait été surnommé le « vice-roi d’Espagne » en raison de son poids politique, prônant durant des décennies le compromis avec Madrid.

En 2013, il s’était toutefois rallié à la cause indépendantiste, en pleine montée du mouvement séparatiste qui a abouti à la tentative de sécession d’octobre 2017.

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Le Monde avec AFP

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