C’est un coup dur pour l’industrie européenne des télécoms. Depuis plusieurs années, les grands opérateurs comme Orange, l’allemand Deutsche Telekom ou l’espagnol Telefonica se mobilisent pour que les grandes plateformes américaines financent une partie de leurs investissements dans les réseaux. Mais leur rêve de voir un jour les Google, Meta, Amazon ou Netflix payer pour l’utilisation des infrastructures, et s’acquittent d’une « juste contribution », s’avère, dorénavant, plus incertain que jamais.

Des câbles en fibre optique du fournisseur français de services de télécommunications et d’Internet, Free, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 24 janvier 2025.

Et pour cause : dans la déclaration commune signée le 21 août entre Bruxelles et Washington pour préciser le nouveau cadre commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne conclu le 27 juillet, il est précisé à l’article 17 que « l’Union européenne confirme qu’elle n’adoptera ni ne maintiendra de redevances d’utilisation des réseaux ». Un porte-parole de la Commission européenne fait valoir que « l’imposition » de telles « redevances » ne constitue pas, au regard de l’institution, « une solution viable ».

En colère, les opérateurs télécoms estiment que la Commission européenne a cédé aux desiderata de la Maison Blanche. Directeur des affaires publiques d’Orange, Laurentino Lavezzi a fustigé, le 22 août sur X, que « Bruxelles a renoncé au principe de “fair share” [juste contribution] dans son accord avec Washington ». « L’Europe a inventé le GSM, elle enterre aujourd’hui ses télécoms », s’est-il emporté.

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