Le capitaine du pétrolier « Eagle S », immatriculé aux îles Cook, Davit Vadatchkoria, ressortissant géorgien, au tribunal de district d’Helsinki, pour y être jugé pour « sabotage ». Finlande, le 25 août 2025.

Est-il possible que l’équipage d’un pétrolier ne remarque pas la chute d’une de ses ancres en pleine mer et ne réagisse pas, alors qu’elle racle le fond sur 90 kilomètres, emportant tout sur son passage ? Cette question est au cœur du procès qui s’est ouvert lundi 25 août au tribunal de première instance d’Helsinki. Accusés d’avoir provoqué la rupture de quatre câbles de communication et d’un câble électrique entre la Finlande et l’Estonie, le 25 décembre 2024, trois marins de l’Eagle S, dont le capitaine du navire, sont poursuivis pour « dégradations criminelles aggravées et entrave aggravée aux communications ».

A l’époque des faits, la réaction énergique de la Finlande avait été louée par les dirigeants européens. Quelques heures après la rupture des cinq câbles, les garde-côtes finlandais avaient arraisonné le navire, soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » russe, utilisée pour contourner les sanctions occidentales. Parti du port russe d’Oust-Louga, avec 35 000 tonnes d’essence à bord, à destination de l’Egypte, le pétrolier, battant pavillon des îles Cook, avait ensuite été escorté jusqu’à un petit port à l’est d’Helsinki.

Il vous reste 74.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version