De longues tables recouvertes de nappes en papier vert émeraude ont été disposées en enfilade dans la salle des fêtes de Mainvilliers, petite commune d’Eure-et-Loir, à un jet de pierre de Chartres. Ce vendredi 14 mars, Harold Huwart, le député local (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT), ouvre grand ses bras pour accueillir les élus du Perche et des alentours. Près de 250 personnes – alliés politiques, militants ou sympathisants du centre, de gauche et de droite modérées – ont répondu à son invitation pour assister à la 117e édition du « banquet Marceau ». Un hommage au général révolutionnaire et à ces agapes clandestines organisées autrefois par les républicains pour camoufler leurs réunions politiques.

Quoi de mieux que ce symbole historique de l’union républicaine pour mobiliser le petit monde politique de la région sur le moment de bascule que traverse le pays, pense Harold Huwart. Quelques jours auparavant, le président de la République a fait frémir les Français en évoquant la guerre toute proche. « La paix ne peut plus être garantie sur notre continent », avait averti Emmanuel Macron lors d’une allocution solennelle, le 5 mars. « La menace russe est là et touche les pays d’Europe. Nous touche », disait-il. A un peu plus de deux heures de route, l’usine de fabrication des canons Caesar, à Bourges, accélère déjà la cadence pour réarmer le pays et soutenir l’Ukraine, sous le feu des assauts russes.

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