
Les femmes ont en moyenne leur premier enfant à 29 ans, soit cinq ans plus tard qu’en 1974, selon une étude publiée mercredi 16 juillet par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui confirme une tendance observée depuis la fin des années 1970 en France et dans l’Union européenne (UE).
« L’âge conjoncturel moyen des mères à la naissance de leur premier enfant atteint 29,1 ans en 2023, soit 0,9 an de plus qu’en 2013, 5,1 ans de plus qu’en 1974 et 4,9 ans de plus qu’en 1967 », précise l’Insee.
Du milieu des années 1970 à la fin des années 1990, ce recul de l’âge pouvait s’expliquer par la diffusion des méthodes de contraception, l’allongement de la durée des études et « la participation croissante des femmes au marché du travail », souligne l’institut. D’autres facteurs ont depuis pris le relais, comme le contexte socio-économique, politique ou environnemental qui a pu « conduire à reporter des décisions de fécondité », ou encore une durée de scolarisation accrue.
L’ensemble des pays européens concernés
La hausse de l’âge à la première maternité décale, sans surprise, l’âge aux maternités suivantes, relève l’Insee : les mères qui ont mis au monde leur deuxième enfant en 2023 étaient âgées de 31,6 ans en moyenne, soit 4,8 ans de plus qu’en 1967. Quant au délai entre les naissances, il n’augmente « que très légèrement », à 4,2 années en moyenne, soit 0,1 an de plus qu’en 2013.
Loin d’être une exception française, cette hausse de l’âge au premier enfant concerne l’ensemble des pays de l’UE. En 2023, il était en moyenne de 29,8 ans parmi les vingt-sept Etats membres, avec d’importantes disparités d’un pays à l’autre.
Dans les pays de l’est de l’UE et dans les pays baltes, les femmes ont tendance à avoir des enfants plus tôt (entre 26,9 ans et 28,9 ans), quand la première maternité est plus tardive, à plus de 31 ans, dans une partie du sud de l’Europe – notamment en Italie, où l’âge auquel les femmes ont leur premier enfant atteint 31,8 ans.