
Les condamnations s’enchaînent en Géorgie, ancienne république soviétique du Caucase en plein virage autoritaire. Onze manifestants arrêtés lors des rassemblements proeuropéens en décembre 2024 ont été condamnés, mercredi 3 septembre, à deux ans de prison chacun. Devant une salle bondée, le juge du tribunal de Tbilissi les a reconnus coupables d’« organisation d’activités de groupe perturbant l’ordre public ou de participation active à de telles activités ».
Les manifestants, âgés de 21 à 54 ans, encouraient initialement jusqu’à six ans de prison pour « violence en groupe organisé », mais cette accusation, plus grave, a été requalifiée à la dernière minute. Ils ont plaidé non coupables, contestant à la fois les allégations selon lesquelles ils agissaient en groupe et les accusations d’actes de violence contre la police. Lors de l’audience du 29 juillet, ils ont affirmé s’être vus proposer une grâce, en échange d’excuses, par le nouveau président, le prorusse Mikheïl Kavelashvili. Une offre qu’ils ont collectivement rejetée.
La présidente géorgienne sortante, Salomé Zourabichvili, a assisté à l’audience finale en marque de soutien aux accusés, dont de nombreux partisans attendaient à l’extérieur du bâtiment. La veille, un autre groupe de huit manifestants avait été condamné à une peine de deux ans à deux ans et demi de prison, à la suite d’une requalification similaire de l’accusation.
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