Une affiche à l’effigie du président de transition guinéen, Mamadi Doumbouya, à Conakry, le 7 septembre 2025.

Voilà plus de quatre ans qu’ils n’avaient pas été appelés aux urnes. Dimanche 21 septembre, 6,7 millions d’électeurs guinéens doivent se prononcer par référendum sur un projet de nouvelle Constitution. Ce scrutin symbolique, le premier depuis que le général Mamadi Doumbouya a renversé le président Alpha Condé par un coup d’Etat, le 5 septembre 2021, est censé amorcer le retour à l’ordre constitutionnel et démocratique en Guinée. Mais ses opposants dénoncent l’intention du putschiste de perpétuer un pouvoir autoritaire étouffant toute forme de contestation.

Selon les autorités guinéennes, ce référendum devrait être suivi d’élections présidentielle et législatives « d’ici à la fin de l’année » – aucune date précise n’a été évoquée. Si cette nouvelle Loi fondamentale est approuvée, elle ouvrirait la voie à une candidature à la magistrature suprême du général Doumbouya, chef de la junte et actuel président de transition. Au grand dam de ses adversaires, qui rappellent qu’il s’était initialement engagé à ne pas rester au pouvoir.

L’article 46 de la « Charte de transition », promulguée fin septembre 2021, prévoit en effet qu’aucun membre de ses organes ne peut « faire acte de candidature, ni aux élections nationales, ni aux élections locales, qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». « La présente disposition n’est susceptible d’aucune révision », précise cet article.

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