Le camp de Rex Théâtre transformé en refuge pour des personnes déplacées, dans le centre-ville de Port-au-Prince, en Haïti, le 20 octobre 2025.

Le suspense autour de la date des prochaines élections en Haïti toucherait-il bientôt à sa fin ? Les autorités veulent y croire, dans cet Etat caribéen plongé, depuis plusieurs années, dans une crise politique inédite, exacerbée par la présence de bandes criminelles surarmées qui sèment la terreur dans la capitale et dans plusieurs régions du pays. Le Conseil présidentiel de transition (CPT), organe de gouvernance collégial installé à Port-au-Prince en avril 2024, avait, parmi ses objectifs, de rétablir l’ordre et d’organiser cette année des élections générales – les premières depuis 2016 – afin de céder la place, en février 2026, à un président et à un Parlement élus. Mais à mesure que l’échéance approchait, cet horizon devenait de plus en plus improbable.

Le 14 novembre, le Conseil électoral provisoire – structure chargée d’organiser et de superviser les élections – annonçait enfin avoir remis aux dirigeants de transition un calendrier prévisionnel ainsi qu’un projet de décret encadrant le prochain scrutin. « L’exécution du calendrier électoral dépend du respect de certains préalables », soulignait cet organe dans un communiqué. A savoir, « la publication du décret dans les délais », mais aussi « un climat sécuritaire acceptable » et la « disponibilité de moyens financiers » suffisants.

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