• Le tombeau du pharaon Amenhotep III a ouvert ses portes samedi 4 octobre, en Égypte.
  • Creusé il y a plus de 3.000 ans, le tombeau a été rénové par 260 spécialistes pendant 20 ans.
  • Sa tombe est située dans la nécropole de Thèbes.

C’est une grande nouvelle pour les passionnés d’archéologie. Le tombeau du pharaon Amenhotep III, un des plus vastes de la vallée des Rois (nouvelle fenêtre), en Haute-Égypte, a révélé samedi 4 octobre ses fresques murales rénovées après de longues années de fermeture et de restauration complexe.

Il a fallu plus de vingt ans de « travail incroyablement délicat » pour restaurer ce tombeau, creusé il y a plus de 3.000 ans, en raison des « graves détériorations » subies au fil des siècles, a déclaré Mohamed Ismail Khaled, chef du conseil suprême des Antiquités, lors de l’ouverture officielle. Répertoriée par des archéologues français en 1799, durant la campagne de Napoléon (nouvelle fenêtre), la tombe a été rénovée grâce au soutien du gouvernement japonais et de l’Unesco.

Des peintures murales héritées de la 18e dynastie

Des escaliers et pontons de bois neufs permettent désormais de visiter cette vaste tombe, entièrement décorée de fresques antiques sur fond bleu. Le couvercle massif du sarcophage en granit d’Amenhotep III, gravé de hiéroglyphes, demeure sur place, trop lourd pour être déplacé.

De nouveaux escaliers et pontons en bois facilitent l’accès à la vaste tombe, magnifiquement ornée de fresques anciennes sur un fond bleu. – AFP

Le caveau creusé dans une colline sur la rive ouest du Nil, en face de la ville de Louxor (nouvelle fenêtre), recèle « des peintures murales les plus exquises parmi les tombeaux hérités de la 18e dynastie », selon le site de l’Unesco.

Environ 260 spécialistes – restaurateurs, chercheurs conservateurs et « techniciens super formés » – sont intervenus sur le site pendant plus de deux décennies. Ils ont obtenu « le meilleur niveau des standards internationaux pour la conservation intégrée », a souligné samedi la responsable régionale de l’Unesco, Nuria Sanz.

Les spécialistes ont obtenu "le meilleur niveau des standards internationaux pour la conservation intégrée", selon la responsable régionale de l'Unesco, Nuria Sanz. - AFP
Les spécialistes ont obtenu « le meilleur niveau des standards internationaux pour la conservation intégrée », selon la responsable régionale de l’Unesco, Nuria Sanz. – AFP

Monté adolescent sur le trône, Amenhotep III, également appelé Aménophis III, est mort en -1349 à l’âge de 50 ans, après une quarantaine d’années de règne marquées par la prospérité, la stabilité et la grandeur artistique. Sa tombe est située dans la nécropole de Thèbes, où étaient enterrés les pharaons, les reines, les prêtres et les scribes royaux entre le XVIe et le XIe siècle avant le début du calendrier chrétien.

Les figurines funéraires dispersées

À la suite des fouilles menées en 1799 et 1915 par des archéologues français et britanniques, la majorité des figurines funéraires découvertes dans la tombe ont été dispersées, pour partie au musée du Louvre à Paris, au Metropolitan Museum de New York ou au château de Highclere, en Grande-Bretagne, selon une étude de l’université japonaise de Waseda.

Cependant, la momie et le sarcophage se trouvent au Musée des civilisations du Caire, tandis que le musée égyptien de la place Tahrir et le nouveau grand musée d’égyptologie de la capitale, le GEM, abritent des statues colossales du pharaon assis avec son épouse.

À proximité de sa tombe, Amenhotep III avait également fait ériger le temple monumental de Kom Al-Hittan. Bien qu’il ait subi au fil du temps des dégradations liées aux crues du Nil, il abrite toujours deux colosses de granit attirant les touristes et les amateurs d’antiquités du monde entier.

ATC avec AFP

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