Le cri repris en chœur par la foule, « maintenant ! », est resté le même que celui qui a été scandé pendant des mois, mais il paraît plus vigoureux. Après deux semaines d’interruption forcée due à la guerre en Iran, des milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées à Tel-Aviv, samedi 28 juin, sur la « place des Otages », plus déterminées que jamais à exiger « maintenant » le retour des 50 captifs encore détenus à Gaza depuis l’attaque sanglante du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023. Selon le décompte des autorités israéliennes, 20 sont encore en vie (18 civils et deux soldats, tous des hommes), 28 sont morts et deux autres seraient également présumés décédés, n’ayant jamais donné signe de vie.

La rapidité de la « victoire » revendiquée par le premier ministre Benyamin Nétanyahou sur le régime de Téhéran provoque un effet boomerang. « Si on peut arrêter une guerre contre l’Iran en douze jours, pourquoi ne le fait-on pas pour la guerre à Gaza ? C’est la question que tout le monde se pose ici », s’insurge Gil Dickmann, l’un des piliers du Forum des familles des otages, principale organisation israélienne qui se bat pour la libération de leurs proches depuis le début. « Il y a un an, poursuit-il, nous étions optimistes mais tant d’occasions ont été perdues, pour des raisons politiques… Nétanyahou aurait pu sauver des vies. » Celle de sa cousine Carmel Gat, entre autres, tuée depuis par ses ravisseurs et dont le corps est resté dans l’enclave palestinienne.

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