Israël semble avoir retrouvé l’incertitude des jours qui avaient suivi le 7-Octobre, il y a vingt mois. Les routes vides, les visages inquiets, les magasins, les écoles, les entreprises fermées. Depuis le début d’une nouvelle guerre contre l’Iran, le 13 juin, le pays est de nouveau à l’arrêt. Les salves de drones ou de missiles balistiques lancés depuis l’Iran menacent l’ensemble du territoire.

Lire aussi | En direct, Israël-Iran : la partie souterraine du site nucléaire iranien de Natanz n’a pas été touchée, assure l’AIEA

Celles-ci sont signalées par des alertes stridentes sur les téléphones. Ensuite commence le hululement des sirènes. Enfin résonnent dans le ciel les explosions des projectiles interceptés. Le jour, elles laissent des traces blanches dans le ciel ; la nuit, elles éclatent comme des flashs orangés. L’écho des détonations se propage, faisant vibrer portes et fenêtres. Puis le silence revient, alors que le pays entier tente d’identifier les dégâts. La plupart des attaques sont stoppées. Certaines passent. Elles sont alors dévastatrices. Seize personnes ont été tuées en trois jours. Près de 500 ont été blessées.

Noam Zion Malkiel émerge d’un tas de gravats de ce qui était encore, la veille, la maison de ses grands-parents, dans un quartier de la ville de Rishon LeZion, entre Jérusalem et Tel-Aviv. Quatre maisons ont été ravagées par la chute d’un missile balistique. Titubant, tremblant, il tient à la main une tapisserie représentant des jeunes gens insouciants dans une Renaissance fantasmée. « Ce tableau ? hésite Noam. Je ne connais pas son origine. Je l’ai toujours vu chez mes grands-parents. C’est l’une des seules choses qui a survécu à l’explosion. Quarante ans viennent de s’écrouler », dit le jeune musicien de 23 ans, frêle, petites lunettes, cheveux bouclés. Ses grands-parents, âgés de plus de 70 ans, ont été parmi les premiers à s’installer, il y a quelque quarante ans, à Rishon LeZion, l’une des plus grandes villes d’Israël avec près de 300 000 habitants.

Il vous reste 77.65% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version